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🗓️ Les Jours de Fractionnement : Un Droit Oublié Mais Puissant

17 mai 2025 | Actualité

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🔍 Qu’est-ce que le fractionnement des congés payés ?

Le fractionnement concerne le droit à des jours de congés supplémentaires lorsqu’un salarié ne prend pas la totalité de ses congés principaux (les 4 premières semaines) pendant la période légale du 1er mai au 31 octobre. Ce droit est prévu par le Code du travail, à l’article L3141-23. L’objectif ? Inciter les employeurs à faire poser les congés pendant la période estivale et, à défaut, compenser les salariés qui doivent étaler leurs vacances.

📌 Conditions d’ouverture du droit

Pour bénéficier de jours de fractionnement, il faut que :

1. Le salarié a acquis au moins 24 jours ouvrables de congés payés (les 4 premières semaines).

2. Il reste au moins 6 jours ouvrables non pris entre le 1er mai et le 31 octobre, posés après le 31 octobre.

3. Le fractionnement ne soit pas à l’initiative exclusive du salarié (sauf disposition conventionnelle contraire).

đź§® Calcul des jours de fractionnement

Le droit est automatique (sauf renonciation expresse du salarié) selon la règle suivante :

• Entre 3 et 5 jours pris après le 31 octobre : 1 jour ouvrable de fractionnement

• 6 jours ou plus : 2 jours ouvrables de fractionnement

Exemple : Un salarié prend 18 jours ouvrables entre le 1er mai et le 31 octobre, et les 6 jours restants en novembre. Il ouvre droit à 2 jours de fractionnement supplémentaires.

⚠️ Exceptions et conventions collectives

Des accords d’entreprise ou de branche peuvent modifier les règles : suppression des jours de fractionnement, conversion en jours ouvrés, conditions plus favorables, etc. Le salarié peut renoncer expressément et individuellement à ces jours, mais cette renonciation ne peut pas être présumée. Elle doit être claire, volontaire et idéalement écrite.

🏛️ Jurisprudence et droits du salarié

Le droit au fractionnement est automatique si les conditions sont réunies. L’employeur doit accorder les jours de fractionnement même s’il n’en est pas l’initiateur, tant que la prise des congés après le 31 octobre ne relève pas uniquement de la volonté du salarié. La preuve de la renonciation incombe à l’employeur.

đź’° Et la prime conventionnelle de 4 % ?

La convention collective de la « PrĂ©vention et SĂ©curitĂ© » applicable Ă  notre profession prĂ©voit en ce qui concerne ces jours de fractionnement, il y est indiquĂ© Ă  l’article 7.04 :

« 1. Le droit aux congĂ©s, la durĂ©e des congĂ©s ainsi que le montant de l’indemnitĂ© affĂ©rente sont dĂ©terminĂ©s par les articles L.223-1 et suivants du code du travail. Les nĂ©cessitĂ©s professionnelles obligent aux congĂ©s par roulement.

2. Pour rĂ©pondre Ă  l’incitation relative Ă  l’Ă©talement des congĂ©s, la pĂ©riode de prise effective des congĂ©s payĂ©s lĂ©gaux est Ă©tendue Ă  12 mois. Afin de favoriser la rĂ©alisation de cet Ă©talement, les salariĂ©s qui prendront 2 des 4 semaines de leur congĂ© principal en dehors de la pĂ©riode du 1er juin au 30 septembre et des pĂ©riodes de pointe dĂ©finies dans le cadre de chaque entreprise bĂ©nĂ©ficieront d’une prime d’Ă©talement des vacances.

Cette prime, d’un montant de 4 % de l’indemnitĂ© de congĂ©s payĂ©s perçue pour cette pĂ©riode, sera versĂ©e aux salariĂ©s qui respecteront les dates convenues de dĂ©part en congĂ©s et de reprise de travail.

Il est rappelĂ© que la cinquième semaine de congĂ©s payĂ©s ne fait pas partie du congĂ© principal et n’ouvre donc pas droit au bĂ©nĂ©fice de cette prime d’Ă©talement des vacances.»

🎯 En résumé

– PĂ©riode lĂ©gale : 1er mai – 31 octobre

– Condition : Moins de 24 jours pris pendant cette pĂ©riode

– BĂ©nĂ©fice : 1 Ă  2 jours ouvrables supplĂ©mentaires + prime de 4%.

– Renonciation possible ? : Oui, mais explicite

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